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Vendredi 21 Novembre, nous arrivons au poste frontière à 13h35. Coté Turquie, les formalités sont très rapides et le garde qui nous ouvre la grille pour passer en Iran nous lance un "Good Luck"... Myriam revêt son foulard et nous passons du coté iranien. La paperasse est un peu plus longue mais tout est bien organisé et nous entrons dans le pays à 14h45. Il nous faut alors rajouter 1h30 à nos montres ce qui fait maintenant 2h30 de décalage horaire avec la France.

Le soleil fait son apparition et nous permet de découvrir le Mont Ararat enneigé

 

A quelques kms de Maku (1ère petite ville post-frontière), nous nous arrêtons pour la nuit près d'un petit village. Le matin, à peine sortis du véhicule, deux jeunes bergers viennent nous saluer, bientôt suivis de quelques copains. C'est ensuite tout un groupe de jeunes écoliers qui arrivent intigués. Pendant que Phil et Tom s'essaient au Perse (Farsi) avec les jeunes hommes, Myriam est entourée de la petite bande et leurs livres d'anglais en main, ils lui apprennent quelques mots de leur langue en échange de quelques d'anglais et de français.
Notre premier contact avec les iraniens est fort sympathique.

 

 

Le lendemain nous prenons la route en direction de Tabriz (2ème plus grande ville du pays). Pourtant bien cachés dans une carrière, cette nuit là nous nous faisons réveiller à 1h du matin par une voiture de police. Simple contrôle des passeports mais plutôt curiosité des agents effectuant certainement une ronde. Nous évitons Tabriz et son trafic infernal et lui préférons le petit village de Kandovan situé à 50 kms. Ses pittoresques maisons troglodytes en forme de cône rappellent la Cappadoce de Turquie. De petits sentiers étroits et abruptes serpentent entre les habitations.




 

 

 
En traversant un village, intrigués par un attroupement, nous nous arrêtons et assistons au show du musclor local qui tord des barres de fer avec son cou et brise des chaînes...
et les tympans des spectateurs avec sa musique infernale!

 

 

 

 

 

Par une route peu fréquentée, nous arrivons au site de Takht-e-Soleiman (Trône de Salomon), qui se dresse dans une cuvette en altitude cernée de montagnes. Un lac de cratère occupe le centre et fournit encore 90 L d'eau par seconde. Cette eau bien que limpide, est a priori toxique.
Au loin, Zendan-e-Soleiman (Prison de Salomon) montagne cônique domine la vallée. Elle a aussi abritée un lac de cratère sacré entouré d'une enceinte, mais un de ses flancs s'est affaissé.

 

 

Les paysages varient au fil des kms. De la neige des sommets à 2 500 m, nous passons aux montagnes rouges et ocres et nous traversons de petits villages hors du temps aux maisons en terre.




 

 

Nous gagnons Zanjan, ville d'aspect plutôt moderne, située sur l'axe Tabriz-Téhéran. Nous nous sentons rapidement à l'aise et flanons tout d'abord dans son charmant bazar, couvert en grande partie d'une voute en brique.

 

 

 

Nous visitons une salle souterraine dont le dôme repose sur des colonnes et dont les canaux servaient de lavoir plublic. Malgré son aspect ancien, le Rakhatshor-Khaneh date de 1926.
Un de ses pans de mur était décoré de dessins humoristiques.

 

 

Trouver du pain est une véritable chasse au trésor,
car les boulangers sont difficiles à dénicher. Ils travaillent au fond d'une boutique sans enseigne, souvent derrière une grille et parfois dans de petites ruelles. Parfois nous passons trois fois devant sans les voir... Maintenant quand nous voyons une personne ayant du pain en main,
nous lui demandons où elle l'a acheté.
Il est fait au fur et à mesure de la demande, il n'y en a pas d'avance d'où des fois une certaine attente.

Il y a principalement deux sortes de pains :
un très plat et fin (comme des crêpes) qui est plaqué contre les parois d'un four rond pour sa cuisson. Cependant il acquiert vite la conssistance du carton.
L'autre, plus épais (comme la pâte des pizzas),
et long, cuit sur un lit de pierres. Il est meilleur et se garde mieux mais attention aux graviers qui peuvent rester collés!
Les deux sont extrêmement bon marché,
entre 4 et 8 centimes d'euro.

 

 


 

Nous arpentons ensuite les rues animées de la ville et découvrons avec plaisir les patisseries et confiseries iraniennes! Nous allons dans une boutique pour acheter un manteau local à Myriam.
Nous pénétrons dans la grande cour intérieure de la mosquée Jameh datant de 1826 et bordée de cellules d'une madraseh (école coranique).
Seuls Philippe et Tom entrent dans la rutillante mosquée Imamzadeh.

 



 

 

En Iran, pas de règles de conduite, certes le port du voile obligatoire, mais pas de ceinture, pas de casque, pas de limite de chargement, les phares allumés seulement à la nuit noire, ça double à gauche, à droite, en dessous, (si si en dessous!), queues de poisson, clignotants et rétros d'aucune utilité... Seule règle d'or : rester zen en regardant les voitures vous frôler à 3 cms et vous couper la route.
A cela vous ajoutez les piétons qui font de même et vous pouvez imaginer le chaos aux carrefours.

On en a même vu un qui remontait à contre-sens (comme un saumon qui remonte une rivière), une rue avec quatres files de voiture en sens unique et une circulation intense. Il a quand même finit par abandonner et dans l'impossibilité de faire demi-tour, la redescendut en marche-arrière...
C'était déjà pas facile en marche-avant...


Avant de quitter cette agréble ville, nous offrons un bon shampoing à Boomerang qui en avait bien besoin.


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