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Le Mercredi 08 Avril, à peine avons nous franchi la frontière que nous retrouvons avec plaisir les sourires et gestes amicaux des pakistanais.
Première halte à Lahore, que nous connaissons déjà, mais des travaux nous empêchent d'emprunter l'axe principal pour gagner le centre-ville, et nous voilà déviés dans les étroites ruelles de la vieille ville.
Après le refus à Dehli, nous tentons nos demandes de visas iraniens au consulat. Nous remplissons les formulaires fastidieux en double exemplaire, attendons toute la matinée dans une salle d'attente, et tout ça pour nous entendre dire qu'il faut passer par une agence via internet.


 

Bivouac sur le parking du jardin public "Bagh-i Jinnah" comme début janvier. C'est là que nous faisons la connaissance de Khuram. D'origine pakistanaise, il est né et vit en Angleterre et il est actuellement à Lahore dans la famille de sa femme. Il nous invite à boire un thé dans la bibliothèque de style colonial qui se trouve au centre du parc, et s'arrange avec le responsable pour que nous puissions utiliser internet et par la même occasion, visiter les lieux.


Durant la nuit, des camions viennent décharger des briques juste derrière Boomerang.
Il revient moins cher d'embaucher des ouvriers pour réduire les briques en miettes pour faire un hérisson
(pour les spécialistes de la maçonnerie, par exemple Francis ou Frantz), que de louer des machines !


Le lendemain, Khuram et son beau-frère Nadeem, qui vit également en Angleterre nous font découvrir "Shalimar Gardens", un jardin de style mogol à plusieurs niveaux, créé au XVIIè siècle par Shah Jahan.



En fin d'après-midi, nous avons l'honneur d'être invité chez un riche "business man", ami d'enfance de Nadeem.
Nous visitons sa grande maison, et avons droit à tous les détails concernant les "beaux matériaux" utilisés.



Nous sommes reçus avec beaucoup de gentillesse dans la maison familiale de Khuram et Nadeem et on nous offre gîte et couvert.


Le Jeudi est le jour des évènements culturels et religieux. Plus particulièrement dans les sites sacrés ont lieu les "Sufis Night".
Le sufisme est une ancienne pratique islamique qui vise à l'émancipation spitituelle. Les sufis sont des musulmans mystiques qui pratiquent des rituels et entrent dans un état de frénésie et de transe. Ces soirées attirent une grande foule masculine.
Il est difficile d'y participer sans être accompagnés de locaux. Grâce à nos deux amis, nous avons l'autorisation de pénétrer dans ce domaine masculin particulier. Même My a le privilège d'y entrer, mais nous sommes escortés par plusieurs gardiens qui ouvre le passage devant nous, et My est surveillée de près. Devant les regards suspicieux, elle préfère ne pas s'éterniser, et toujours bien encadrée, elle rejoint la partie féminine bien calme, alors que les hommes continuent à déambuler au milieu des groupes de sufis.










Le lendemain, Khuram nous emmène encore visiter l'Ecole d'Arts où il apprend la calligraphie. Musique, sculpture, poterie, peinture, miniature, y sont enseignées. Pour Philippe, c'est un retour en arrière aux Beaux Arts, et pour Tom, peut-être une idée de future école... Nous quittons ensuite cette charmante famille et prenons la route pour Islamabad.



Une superbe autoroute relie Lahore à Islamabad et durant ces 400 kms, nous n'avons plus l'impression d'être au Pakistan.
Seul le prix du péage (1€ 80) fera la différence avec nos autoroutes française !
Nous arrivons à Islamabad le Samedi 11 Avril. Il y a un terrain de camping reservé aux étrangers et qui est gardé en permanence par un groupe de militaires. L'endroit est agréable et ombragé et à proximité d"une zone de commerces.
Il y a déjà plusieurs tentes et véhicules quand nous arrivons et la majorité des voyageurs est française. Nous retrouvons Alex, Marie et leurs deux enfants Charly et Ruben, rencontrés à Pohkara (Népal), ainsi que Guillaume et Fabrice, Monica qui voyage seule avec son chien Bénito que nous avions croisée et saluée sur la route de Pohkara à Katmandou.
Il y a également deux cyclistes Jérome et Guillaume, les hollandais Benny et Debby (vus à Katmandou et Dehli), des allemands Uwe et Dani ainsi que Winny.L'ambiance est sympathique.
Nous apprenons par Alex et Marie qu'il est possible et facile d'obtenir les visas iraniens ici, et qu'il faut compter un délai de 10 j. Le lundi, nous faisons donc nos demandes, et on nous demande d'aller payer les honoraires dans une banque et de revenir le lendemain avec les reçus. C'est plutôt de bonne augure !



Dans Islamabad, et en particulier dans l'enclave diplomatique, qui regroupe les ambassades, nous découvrons de superbes plantations sauvages d'herbe qui rend nigaud.

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