Après Karakol, nous prenons une route cahotique en direction du Tian Shan (Montagne Céleste) central.
Comme le Pamir oriental, le Tian Shan central constitue la meilleure destination d'Asie Centrale pour les amateurs de trekking et d'escalade à un niveau sérieux. Cet immense noeud de massifs dont des dizaines de sommets dépassent les 5000 m, culmine avec le Pic Podeby (7 439 m) et le Khan Tengri (7 010 m).
Pour accéder dans cette zone frontalière avec la Chine, il faut un permis spécial. Bien évidemment, nous ne l'avons pas... mais nous aimerions nous en approcher au maximum.

 

La piste traverse d'abord une verte vallée, puis plus on monte, plus le paysage devient lunaire et le chemin de plus en plus abimé et étroit. Nous sommes seuls, on se croirait sur une autre planète.
Nous atteignons les sommets enneigés au col à 3800 m et découvrons les massifs de l'autre côté. C'est superbe!
Une voiture militaire est arrêtée là avec un autre véhicule. Ils viennent nous demander gentiement ce que l'on fait là et nous explique qu'à partit d'ici il faut un permis. Ca nous le savions... Nous sommes donc arrivés au plus loin. Nous rebroussons chemin et profitons une 2e fois sous une autre lumière de cet environnement. hors du commun. Nous passons la nuit (fraiche) au fond de la vallée.

 

 

 


 

Plutôt que de revenir sur Karakol pour gagner la rive Nord d'Issyk-Kul, nous décidons de passer par la vallée de Karkara, le long de la frontière du Kazakhstan. On s'égare. Nous voilà à nouveau sur une piste peu fréquentée qui nous mène on ne sait trop où... dans un village on nous indique par où récupérer notre route. On traverse des patûrages, on redescend dans la vallée...

 

 

On aperçoit enfin la route mais une rivière nous en sépare... Il y a bien un pont, mais il est détruit. Refaire les kms de piste ne nous enchante pas. Phil et Tom repèrent alors un passage à gué un peu plus bas. Le 4x4 bringuebale d'abord dans des passages de grosse rocaille puis arrive en bord de rivière.
Tom traverse en éclaireur, repère le trajet à pieds et nous attend de l'autre côté appareil photo en main.
Phil se lance. La rivière est assez large et la deuxième partie est assez profonde. Ca passe sans soucis! Nous sommes quand même bien contents de savoir que notre 4x4 sait nager et de retrouver la route.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour aider un kirghize à réparer son pneu crevé. Il remercie "Allah" de nous avoir mis sur sa route (et nous remercie aussi quand même). S'il savait par quelle route il nous a fait passer Allah!!!



Nous atteignons ensuite la rive Nord. La route ne longe pas vraiment le lac et il y a peu d'accès aux abords. Les villes et villages se succèdent. Ce côté ci est un peu la "Côte d'Azur" kirghize avec ses stations balnéaires, ses complexes hoteliers et ses plages privées. Pour nous, c'est nettement moins plaisant et moins facile. Nous finissons quand même par trouver un endroit tranquille avec une petite plage moyennant 1€ et nous y restons deux jours.

Nour rejoignons Bichkek le lundi 21 août en fin d'après-midi et récupérons nos passeports. A l'ambassade, nous rencontrons un couple d'allemands, Martina et Sebastian que nous invitons à manger le soir sur "notre" terrain.
Le mardi nous amenons tous nos papiers à l'ambassade de Russie et la personne nous annonce une semaine d'attente! Nous insistons un peu et pourrons récupérer nos passeports et visas vendredi.

Mercredi nous partons dans le canyon d'Alamedin à 40 kms. Le paysage n'a rien d'extraordinaire mais c'est le lieu de villégiature des citadins pour les pique-niques du week-end, et des ordures jonchent le sol un peu partout...
On enfile nos chaussures de marche pour aller faire une p'tite rando sur les hauteurs. Nous n'avons pas fait 100 m que nous sommes interpellés par une famille pour venir partager leur repas. Parmi eux, Marta, une parisènne vient nous saluer. Elle est mariée à un kirghize et ils sont en vacances pour 3 semaines dans sa famille. Une fois rassasiés, nous partons faire notre balade. Quand nous revenons, vers 19h ils nous invitent à nouveau pour manger avec eux le BECHBARMAK, plat traditionnel, qui a cuit tout l'après-midi. Nous ne vous dirons pas de quoi c'est fait...on vous laisse le découvrir sur la photo...

Nous dormons sur place, Phil et Tom font la vidange de la voiture le lendemain et nous retrouvons notre coin de verdure dans la capitale le jeudi soir. Sur la grande place, en soirée, nous avons l'opportunité d'assister au concert donné à l'occasion des 10 ans d'une chaine de télé. Des milliers de personnes, pas d'ambiance et des chanteurs à mourir d'ennui...
Nous récupérons nos passeports et visas russes le vendredi, dernier tour en ville l'après-midi pour profiter encore un peu de cette ville bien agréable. Le soir nous allons diner chez Sergei et Lena et ils nous emmènent finir la soirée dans un bar rock où trois groupes se donnent en concert. Nous passons la nuit chez eux.
Le samedi 26 août, en fin de matinée, nous quittons nos amis pour gagner la frontière du Kazakhstan.

 

 

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